« L’Ecologie Médicale Comportementale », Comment valoriser son patrimoine Santé?

Publié le 04 juillet 2013 par pmx

Nous devons préserver notre patrimoine Santé dont nous sommes inégalitairement dotés à notre naissance. Tout mettre en œuvre pour le valoriser sera vital pour ne pas le dilapider prématurément. Soyons plutôt fourmi ! Michel Foucault évoquait la notion de « souci de soi »  d’attention à soi. Il nous invite sur le chemin d’une maîtrise de soi, qui ne peut se profiler qu’en ayant une bonne connaissance de sa propre carte d’identité sanitaire, qu’il conviendra d’établir, et à laquelle il faudra se  référer assidument. L’antidote à la dilapidation de ce capital Santé est la prévention.

La prévention devient un véritable enjeu de santé publique. Il nous incombe de métamorphoser nos attitudes comportementales sanitaires passées et présentes en devenant un acteur éduqué, impliqué, réfléchi et anticipateur. C’est la mise en œuvre de verrous protecteurs en amont, qui limitera ou évitera l’entrée dans les affres de la maladie. Nous avons la charge d’organiser une gestion individuelle, collective et responsable de notre précieuse Santé. Cette dynamique combinera une implication plurielle : des associations de patients, des professionnels de Santé, le corps enseignant, les institutionnels, les médias. Sa pertinence résultera d’un engagement « osmotique » médiée par un seul et unique intérêt : faire reculer le front de la maladie.

C’est un apprentissage qui doit être organisé au sein de l’école, lieu providentiel pour diffuser la pédagogie de  la Santé humaine dans les programmes de SVT (sciences de la vie et de la terre). Cet enseignement relèverait d’une double compétence : d’une part, l’expertise pédagogique du corps professoral, et d’autre part l’expérience praticienne des professionnels de la Santé. Voilà une première passerelle transdisciplinaire qui pourrait se dessiner, pour optimiser le bien-être collectif. Les thèmes sanitaires enseignés résulteront des comportements à haut risque : exposition solaire inadaptée, tabagisme, alcool, drogues, réduction de la consommation des neuroleptiques, meilleure gestion alimentaire, éducation routière. Les programmes seront hiérarchisés et établis selon les niveaux scolaires chronologiques : primaire, collège, lycée, et les (deux) premières années post-bac, qui sont à haut risque sanitaire pour nos jeunes universitaires. La précocité de cet enseignement assurera  la réussite de ce projet collectif enclenché dès la petite enfance, période durant laquelle la mémoire spongieuse fixera et instillera assidument dans le temps les bons codes sanitaires. Les nouvelles technologies de communication seront les outils vecteurs de cette pédagogie diffusée à l’échelle nationale, normée, encadrée, standardisée, accessible, reproductible, évolutive et NON sanctionnée par des notes.

Elle sera interactive et vivante et fondatrice d’une nouvelle économie connective de la Santé. La diffusion de spots de Santé publique d’une minute, précédant la météorologie nationale aux heures phares de l’audimat, influencerait nos attitudes et  nos consommations.

Ainsi nous pourrions qualifier cette nouvelle phase comme l’ère de « l’ECOLOGIE MEDICALE COMPORTEMENTALE », entité imposant une gestion active et durable de notre propre Santé, après la mise en place d’une pédagogie organisée et sans cesse renouvelée.

Ainsi chaque individu deviendra son propre acteur dans la gestion de sa Santé au terme de son cursus d’enseignement. Cette dynamique impactera massivement les économies réalisées au cœur du nébuleux budget des affaires sociales.

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